Le mpox est transmissible pendant la grossesse, selon une étude belgo-congolaise

20 juin 2025 - Un nouveau variant du mpox peut être transmis de la mère à l'enfant par le placenta pendant la grossesse, révèle l'Institut de médecine tropicale (IMT), après la publication d'une étude menée en collaboration avec l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) congolais.
La transmission du variant "Clade lb" peut entraîner des complications durant la grossesse, telles qu'une fausse couche ou une mortinaissance. Le mpox avait déjà été associé à des complications de grossesse par le passé, mais les preuves de transmission de la mère à l'enfant restaient limitées avant cette étude.
Trois femmes enceintes contaminées durant la récente propagation du virus en République démocratique du Congo (RDC) ont été examinées dans le cadre de cette étude. La recherche démontre que le mpox peut toucher le foetus, comme le virus de la rubéole, le virus zika ou la varicelle. L'étude, financée par le Fonds flamand pour la recherche scientifique, est publiée dans The New England Journal of Medicine.
Three Cases of Vertical Transmission of Clade Ib Mpox Virus (NEJM)
"Le virus a infecté les foetus par le placenta chez les trois femmes", explique le professeur de maladies infectieuses émergentes à l'IMT, Laurens Liesenborghs. "La contamination a mené à une fausse couche, une mortinaissance et à un nouveau-né atteint de mpox. Nous avons diagnostiqué des lésions sur les visages et les corps du bébé mort-né et du nouveau-né."
Le Pr Placide Mbala-Kingebeni de l'INRB souligne qu'une action urgente est nécessaire pour protéger les femmes enceintes, et enrayer les infections en RDC. "La vaccination et des traitements sûrs et efficaces sont nécessaires à cet égard", explique-t-il.
En août 2024, l'OMS avait déclenché son plus haut niveau d'alerte mondiale pour le virus mpox, aussi appelé "variole du singe" ou monkeypox. La semaine dernière, l'OMS a annoncé la prolongation de l'urgence sanitaire.