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Les statines moins souvent prescrites aux personnes vivant avec le VIH

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Alors que les patients porteurs du VIH sont d'avantage susceptibles de présenter des événements cardiovasculaires, surtout à un plus jeune âge, le taux de prescription de statines est significativement moindre par rapport à la population générale candidate à ce type de traitement hypolipémiant et, surtout, les dosages administrés aux patients vivant avec le VIH sont plus bas, vraisemblablement par crainte d'interactions médicamenteuses.

Publiée dans la revue HIV Medicine, cette étude avait pour objectif principal d'établir les taux de prescription de statines pour les personnes vivant avec le VIH éligibles par rapport à la population générale non infectée.

Cette analyse rétrospective et comparative portait sur un total de 3147 patients, dont 30% de personnes vivant avec le VIH (908), vus dans deux centres hospitaliers urbains majeurs entre février et septembre 2017. Ces patients ont, de plus, été répartis en 4 groupes, ceux ayant un ou des antécédents d'évènements cardiovasculaires majeurs, ceux dont le taux de LDL-cholestérol était égal ou supérieur à 190mg/dl, ceux présentant un diabète de type 2 et, enfin, les patients sans antécédents d'évènements mais dont le score de risque cardiovasculaire à 10 ans était supérieur ou équivalent à 7,5%.

Une différence significative en terme de taux de prescription de statines a été observé entre patients porteurs du VIH et population non infectée. Si 56% des patients non infectés se sont vu prescrire une statine, seuls 44% des patients vivant avec le VIH étaient dans le cas. Conclusion, un patient vivant avec le VIH sur cinq (21% exactement) pourtant candidat valable à un traitement par statines ne se voit pas prescrire ce traitement important pour prévenir la survenue d'un événement cardiovasculaire majeur.

Cependant, le taux de prescription de statines n'est vraiment insuffisant que pour le groupe de personnes présentant un score de risque cardiovasculaire de 7,5% ou plus, 24% des patients porteurs du VIH recevaient une statine vs 36% des patients non infectés. Dernière différence importante, les patients vivant avec le VIH se sont vus principalement prescrire des doses standards de statines alors que la majorité des patients non infectés recevaient de doses élevées en statine. Une des raisons évoquée par les investigateurs concernant ce point serait une crainte d'induire des interactions médicamenteuses importantes en prescrivant des doses majeures de statines.

Des analyses complémentaires sont à présent nécessaires pour mettre à jour les raisons de cette frilosité à prescrire des statines aux patients porteurs du VIH ainsi que la pertinence de la sélection des statines et des dosages prescrits dans les deux populations.

Réf: Blackman A.L. et al. HIV Medicine 2020;21(3):135-141.

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Écrit par Jean-Luc Schouveller

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