Les troubles du comportement alimentaire touchent de plus en plus de Belges
À l'approche de la Journée mondiale des troubles du comportement alimentaire (TCA) le 2 juin prochain, l'Hôpital Universitaire de Bruxelles (HUB) alerte quant à l'augmentation de ces troubles chez les adolescents et jeunes adultes. Selon une étude de Sciensano publiée en 2024, ces pathologies touchent de plus en plus de Belges: 13% de la population présente une suspicion de TCA, contre 7% en 2018.

Face à cette augmentation, un trajet de soins "troubles de l'alimentation" est entré en vigueur en février 2024. Les enfants et les jeunes, âgés de 0 à 23 ans, n'étant pas hospitalisés et atteints d'un trouble de l'anorexie, d'hyperphagie ou de boulimie peuvent en bénéficier. Le médecin traitant peut décider d'initier ce trajet lorsqu'un traitement multidisciplinaire est nécessaire, avec l'appui d'un dispensateur spécialisé dans les troubles du comportement alimentaire, tels qu'un diététicien spécialisé, un psychologue clinicien ou un pédiatre. Un plan est alors élaboré après consultation, avec des objectifs à atteindre pour le patient et les actions à effectuer pour y parvenir.
"Longtemps, les jeunes en souffrance se sont retrouvés face à une absence de solution, entre des consultations isolées ou une hospitalisation complète", souligne l'HUB. "Il y a un an, la mise en place du trajet de soins ambulatoire, financé et encadré par les autorités fédérales pour garantir un accompagnement progressif, adapté et de proximité, a été une première étape."
Depuis le 1er avril 2025, les patients en trajet de soins peuvent prendre part à un programme thérapeutique à temps partiel. Ce programme propose des soins adaptés aux patients ayant besoin d'une prise en charge plus intensive. Une thérapie multifamiliale est également inclue. Afin de garantir une accessibilité des soins partout en Belgique, les dispensateurs de soins spécialisés peuvent désormais bénéficier du soutien d'équipes suprarégionales lors de trajets de soins plus complexes.