FNRS
Deux chercheuses de l'UCLouvain et une équipe de l'ULB récompensés
Le FNRS vient de décerner trois prix scientifiques de prestige à deux chercheuses de l'Université catholique de Louvain, ainsi qu'au duo Marius Gilbert/Simon Dellicour de l'Université libre de Bruxelles.
Ces prix récompensent les recherches à fort impact sociétal d'Amandine Everard et de Sophie Wuyckens (UCLouvain), ainsi que la recherche menée conjointement par Marius Gilbert et Simon Dellicour (ULB).
Microbiote intestinal
La Pre Amandine Everard, chercheuse au Fonds de la recherche scientifique (FRS-FNRS-WEL Research Institute), dirige une équipe au Louvain Drug Research Institute (LDRI). Elle se voit décerner le prix 'Endocrinology, Diabetes and Metabolism Award - EDMA 2025' pour ses travaux sur le microbiote intestinal.
Ses recherches ont permis de démontrer que le microbiote intestinal est capable de moduler le système de la récompense lors de l'alimentation hédonique (le fait de manger certains aliments pour le plaisir).
Son travail jette les bases d'une nouvelle approche thérapeutique pour la prise en charge des patients souffrant d'obésité et des dérèglements métaboliques associés, tels que le diabète de type 2, répondant ainsi à un véritable enjeu de santé publique.
Protonthérapie par arc
Sophie Wuyckens a, elle, été récompensée par le 'Antonella Karlson Award 2025' pour sa thèse sur la protonthérapie, une forme de radiothérapie plus précise, alors que la radiothérapie classique est employée pour traiter près de la moitié des patients atteints de cancer.
La chercheuse s'est concentrée sur une nouvelle approche: la protonthérapie par arc. Cette technique permet, en irradiant la tumeur sous des centaines d'angles différents, d'améliorer l'efficacité du traitement en réduisant l'exposition aux rayonnements des tissus sains, tout en maintenant un ciblage précis de la tumeur.
La chercheuse propose des solutions potentielles au fait que l’ArcPT pose un défi pour son intégration clinique, notamment lors de l'étape d'optimisation du plan de traitement, qui cherche la meilleure configuration de faisceaux et leurs intensités respectives.
Modéliser la propagation des virus
Enfin, Simon Dellicour et Marius Gilbert ont reçu le 'Prix du Centre d'Études Princesse Joséphine-Charlotte 2025', récompensant des recherches novatrices en épidémiologie contre les infections virales.
Chercheur qualifié FNRS en épidémiologie moléculaire, Simon Dellicour et Marius Gilbert, vice-recteur à la recherche, ont, selon le jury, « uni leurs forces pour diriger le laboratoire d’épidémiologie spatiale de l’ULB. Ils ont été les pionniers d’une nouvelle discipline en épidémiologie, intégrant la distribution spatio-temporelle des cas (épidémiologie spatiale) et l’analyse génétique des agents pathogènes (épidémiologie moléculaire) ».
Le duo a cherché à développer et appliquer des approches interdisciplinaires pour mieux comprendre les facteurs environnementaux impactant la distribution et la dynamique de propagation des épidémies virales.
« Cette méthodologie a permis d’analyser la dynamique de propagation de plusieurs virus d’importance pour la santé publique, tels que la grippe aviaire, la rage, la fièvre Ebola, la fièvre de Lassa, la fièvre du Nil occidental ou encore le covid-19 », selon le jury.