Déserts médicaux en France :
Les généralistes en renfort seront volontaires
L'envoi de médecins généralistes en renfort dans des déserts médicaux en France se fera sur la base du "volontariat" et moyennant une compensation de 200 euros par jour, a indiqué lundi le ministre de la Santé dans les Landes.

Ce dispositif, souhaité en avril par le Premier ministre français François Bayrou, sera déployé "dès la semaine prochaine", a précisé le ministère, dans 151 intercommunalités situées principalement dans le centre et le sud-ouest hors littoral du pays.
Au total, 2,5 millions de patients vivant dans ces "zones rouges" seront concernés par ces renforts de médecins généralistes, jusqu'à deux jours par mois.
M. Bayrou avait évoqué au printemps une mesure coercitive, mais avait ensuite renvoyé une telle possibilité, rejetée par nombre de médecins, à l'évolution de "dispositions législatives".
Pas de mesures coercitives
En juin, certains députés français, emmenés par le socialiste Guillaume Garot, avaient promu des mesures plus strictes, imposant des contraintes à l'installation des médecins, mais suscitant une opposition encore plus marquée de ces derniers.
Le dispositif sera finalement déployé sur la base "du volontariat", a déclaré lundi le ministre de la Santé Yannick Neuder, défavorable "à la coercition d'installation", lors d'un déplacement à Pissos, village de 1.400 habitants dans la forêt des Landes.
M. Neuder veut d'abord mobiliser "les médecins qui disposent de temps", à l'instar des "remplaçants, retraités ou travaillant à temps partiel", pour ne "pas dépeupler un territoire".
Le ministre promet une évaluation de l'efficacité du dispositif gouvernemental "à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine".