Hausse du nombre de vols et de rackets dans les hôpitaux
On dénombrait en 2021 plus de 900 cas de vols et extorsions dans les hôpitaux, contre plus de 1.200 en 2023, derniers chiffres complets connus, ressort-il des statistiques du ministre de l'Intérieur Bernard Quintin (MR), demandées par la N-VA.

Ces dernières années, le nombre de vols et d'extorsions enregistrés dans les hôpitaux belges tend à augmenter. C'est ce qui ressort des chiffres donnés par le ministre de l'Intérieur à la députée N-VA Kristien Van Vaerenbergh: en 2021, il y avait plus de 900 cas, contre plus de 1.200 actes en 2023 (derniers chiffres complets).
En 2021, la police fédérale avait enregistré 967 délits de vol et d'extorsion dans les hôpitaux belges. La Région de Bruxelles-Capitale remportait alors la palme avec 245 infractions, suivie par les provinces du Hainaut (134), de Liège (129) et d'Anvers (126).
Deux ans plus tard, le compteur s'établissait à 1.226 infractions de vol et d'extorsion enregistrées. C'est surtout à Bruxelles que le nombre a continué d'augmenter : 360 infractions y ont été enregistrées en 2023. Liège suit en deuxième position, avec 169 infractions. Anvers a également connu une nouvelle augmentation et se retrouve en troisième position avec 145 délits.
Les chiffres pour 2024 ne sont pas encore complets mais, jusqu'au troisième trimestre inclus, la police a déjà dénombré 807 actes de vol ou d'extorsion, dont 187 à Bruxelles et 101 à Anvers.
La N-VA fustige "le laxisme à Bruxelles" et exige "un plan"
La députée à l'origine de la demande de ces chiffres a réagi avec inquiétude: "Les hôpitaux sont des lieux où l'on soigne des personnes vulnérables. Les soins et la sécurité devraient toujours y occuper une place centrale. L'augmentation de la violence, des extorsions et des vols menace non seulement la sécurité des patients et du personnel, mais mine également la confiance dans nos institutions de soins de santé."
Si les chiffres sont particulièrement alarmants à Bruxelles, Mme Van Vaerenbergh incrimine "le laxisme et le climat d'impunité qui y règne". Elle demande un plan d'action et une coopération plus étroite entre les autorités locales et fédérales, la police et le secteur des soins de santé.