Grève des médecins : Les mutualités exigent une réforme cohérente du système de conventions médicales
Les mutualités ont réaffirmé lundi leur exigence d'une réforme "cohérente et ambitieuse" du système de conventions des médecins, après une réunion de concertation tenue vendredi au cabinet de Frank Vandenbroucke (Vooruit), ministre fédéral de la Santé publique. Elles dénoncent un projet aujourd'hui "vidé de sa substance" par de nombreuses concessions, au détriment de la protection des patients.

Les mutualités demandent que les exigences des médecins ne soient pas les seules prises en compte, mais également les leurs, dans l'intérêt des patients. Selon elles, le texte actuel ne contient plus les mesures initialement prévues pour garantir la sécurité tarifaire et une meilleure protection du patient.
Suppression du conventionnement partiel
Elles réclament la suppression de la convention partielle, sauf pour les médecins salariés conventionnés, la suppression des tarifs indicatifs, un encadrement réel des suppléments d'honoraires selon des critères transparents, l'instauration d'un seuil de 60% de médecins conventionnés par arrondissement et par spécialité, ainsi que le maintien des primes uniquement pour les prestataires entièrement conventionnés.
"Les mutualités ne resteront pas silencieuses face aux textes actuels. Elles sont également prêtes à se mobiliser fortement pour éviter une médecine à deux vitesses et faire de l'accès aux soins pour tous une priorité", a alerté le Collège intermutualiste national.
"Placer le patient au centre de la réforme"
Le processus de concertation sociale autour de la réforme du système de conventions doit se poursuivre entre les différents acteurs dans les prochaines semaines. Pour les mutualités, cette phase doit "permettre de replacer le patient au centre de la réforme et de garantir une réelle sécurité tarifaire".