Des hôpitaux bruxellois poursuivis car on n'y parle pas néerlandais
Les indépendantistes du Mouvement populaire flamand (Vlaamse Volksbeweging, VVB) ont engagé sept procédures judiciaires contre des hôpitaux bruxellois qui, selon eux, ne respectent pas la législation linguistique. "Les patients néerlandophones ne peuvent pas être pris en charge en néerlandais, ce qui mène à des drames", dénonce Michael Discart, président du VVB.
Le mouvement indépendantiste ne souhaite pas divulguer le nom des hôpitaux concernés car les procédures sont toujours en cours. Il a récemment visité plusieurs établissements hospitaliers, dont Delta Chirec, Saint-Luc, l'UZ Brussel, Saint-Pierre et Erasme, afin de vérifier s'ils respectaient la législation linguistique et si les patients pouvaient donc être pris en charge en néerlandais.
Le VVB affirme ne pas vouloir "clouer les hôpitaux au pilori" mais réclame des solutions à ce problème. "Cela dure depuis 50 ans et la situation ne fait qu'empirer", décrit Michael Discart. "Un patient arrive aux urgences, sept infirmières se précipitent vers lui, mais aucune ne parle néerlandais. Une femme sur son lit de mort veut parler à ses enfants, mais le personnel ne la comprend pas. Les histoires que nous entendons sont toutes dramatiques."
Le VVB cite par contre l'UZ Brussel comme bon exemple. Le personnel porte des badges de couleur qui indiquent la langue qu'ils parlent et l'hôpital a adopté une politique linguistique avec un coach. "Cela montre qu'il est possible d'y travailler", estime Michael Discart. "Mais il doit y avoir une volonté."
En plus des sept procédures judiciaires, la VVB a également déposé quatre plaintes auprès de la Commission permanente de contrôle linguistique, chargée du contrôle général de l'application des lois linguistiques en matière administrative en Belgique. L'une elles a déjà été jugée recevable et fondée.