"Grande méfiance à l'égard des médecins"
Vandenbroucke au Voka : "Les employeurs doivent prendre leurs responsabilités"
Le ministre Frank Vandenbroucke estime que la proposition du Voka d'autoriser les médecins généralistes à prescrire une incapacité de travail maximale d'un mois maximum témoigne "d'une grande méfiance à l'égard des médecins et, surtout, d'un manque de confiance en eux".
Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, a été interrogé par la députée CD&V Nahima Lanjri, lors de la séance hebdomadaire de questions à la Chambre, sur la proposition de Voka selon laquelle les médecins généralistes ne seraient pas autorisés à prescrire une incapacité de travail de plus d'un mois. Passé ce délai, il faudrait faire appel au médecin du travail.
Selon M. Vandenbroucke, cette proposition témoigne "d'une grande méfiance à l'égard des médecins et, surtout, d'un manque de confiance en eux".
"En fait, c'est un peu étrange", a également déclaré M. Vandenbroucke. "Voka dit maintenant que le médecin du travail doit être central, mais aujourd'hui, un médecin du travail est déjà obligé de prendre des mesures pour aider une personne malade, si un employeur lui signale qu'une personne est absente pendant plus d'un mois."
"Arrêtez de pointer les autres du doigt"
"La vérité, c'est que les employeurs ne le signalent presque jamais. La question que je pose à Voka est donc de savoir s'il va informer ses membres à ce sujet et leur dire qu'ils sont obligés de le faire. Et s'ils parient un peu sur leur responsabilité, au lieu de toujours pointer du doigt quelqu'un d'autre ?"
M. Vandenbroucke a ajouté que le conseil des ministres examinera vendredi un projet de loi qui, entre autres, garantit que les médecins du travail seront effectivement informés lorsqu'une personne est absente pendant un mois. Ils devront alors prendre des mesures.
Vandenbroucke a conclu en disant que tout le monde devait prendre ses responsabilités. "Voka et les employeurs flamands aussi", a-t-il déclaré.
Mme Lanjri a convenu qu'une "gestion froide", comme l'a fait Voka, n'était "pas la bonne solution". Elle s'est déclarée satisfaite que le ministre ait également indiqué qu'il misait sur la " note d'aptitude", qui permettrait aux médecins d'indiquer sur le certificat de maladie ce que les malades de longue durée peuvent encore faire.