Des associations de soignants portent plainte contre le ministre américain de la Santé
Plusieurs associations de soignants américains ont porté plainte lundi contre le ministre de la Santé de Donald Trump, le vaccinosceptique Robert Kennedy Jr., l'accusant d'avoir enfreint la loi en changeant des recommandations vaccinales sur le Covid-19.

Depuis son entrée en fonctions, RFK Jr., personnalité contestée pour ses positions antivaccins, a amorcé une profonde refonte des autorités sanitaires américaines et de leur politique vaccinale.
Le vaccin ne sera plus recommandé
Fin mai, il a annoncé sur ses réseaux sociaux que les autorités fédérales ne recommanderaient désormais plus les vaccins contre le Covid-19 aux enfants et femmes enceintes, une mesure que dénoncent ces associations de soignants.
Ces dernières, dont l'Académie américaine de pédiatrie (AAP) et la société américaine d'infectiologie (IDSA) fustigent une mesure prise unilatéralement et mettant en danger ces publics.
Elles réclament son annulation dans une plainte commune déposée dans le Massachusetts, État du nord-est des États-Unis. "Il est totalement inconcevable de priver un parent de la possibilité et du choix de protéger ses enfants par la vaccination", a ainsi dénoncé Tina Tan, pédiatre infectieuse de l'IDSA lors d'une conférence de presse.
Des vaccinologues licenciés et remplacés
La plainte mentionne également le récent limogeage par le ministre de l'ensemble des experts d'un éminent groupe consultatif en vaccination (l'ACIP) et leur remplacement par des professionnels pour la plupart contestés.
"Nous sommes sur une voie dangereuse", a alerté Susan Kressly de l'Académie de pédiatrie, dénonçant par ailleurs les fausses informations relayées par le ministre au sujet des vaccins, et rapportant l'inquiétude grandissante de ses pairs tout comme des patients.
Ces derniers sont "confus et effrayés" et "hésitent à se faire vacciner. Ils ne font plus confiance au système", a ainsi abondé Jason Goldman, président du Conseil des médecins américains. Sollicité par l'AFP, le ministère de la Santé n'a pas réagi dans l'immédiat.