L’Absym dépose un préavis de grève pour le 7 juillet : un signal fort envoyé à Vandenbroucke

La colère gronde dans les cabinets médicaux. Face au projet de loi-cadre du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, jugé "inacceptable", l'Absym passe à l’action. Vendredi, elle a officiellement déposé un préavis de grève pour le lundi 7 juillet prochain.
Une décision rare dans le secteur médical, mais que l’organisation qualifie de "dernier recours" face à un texte qui franchit, selon elle, plusieurs lignes rouges.
Le comité directeur de l’Absym, réuni mardi 18 juin, a tranché après avoir constaté une "demande massive de mobilisation" de la base. Cette journée du 7 juillet prendra la forme d’une grève informative : les médecins fermeront leurs cabinets, annuleront leurs consultations hospitalières, mais maintiendront la prise en charge des urgences – conformément à la législation.
"Préserver la qualité et l’accessibilité des soins"
L’Absym a remis au ministre, hier midi, une série de propositions alternatives détaillées. Faute de réponse jugée satisfaisante, le syndicat affirme n’avoir eu d’autre choix que de hausser le ton. Son objectif : alerter l’opinion publique sur les conséquences qu’aurait ce projet de loi sur la qualité des soins et l’accessibilité pour les patients.
« Nous lançons un appel à tous les médecins, généralistes et spécialistes, pour qu’ils participent à ce mouvement et en informent leurs patients », insiste le syndicat. À ses yeux, le projet du ministre met en péril l’ensemble du système de santé, en agissant de manière précipitée, sans tenir compte de la réforme de la nomenclature ni de celle du financement hospitalier – deux chantiers pourtant indissociables.
Un projet "inacceptable" pour les syndicats
Les syndicats médicaux dénoncent depuis plusieurs semaines la méthode du gouvernement, estimant ne pas avoir été suffisamment écoutés dans les discussions préparatoires. L’Absym ne ferme cependant pas la porte au dialogue : si Frank Vandenbroucke retire ou modifie en profondeur les mesures controversées, le préavis pourrait être levé. Dans le cas contraire, elle compte sur une mobilisation massive pour faire barrage au texte.
À deux semaines de la date annoncée, le bras de fer est donc engagé. Et c’est désormais au ministre de dire s’il est prêt à faire un pas vers la profession médicale, ou à maintenir le cap au risque d’un conflit ouvert.