
[Edito] Popularité ?
Selon une enquête menée par l’Université d’Anvers et l’ULB, commanditée par, excusez du peu : la RTBF, la VRT et De Standaard, une majorité de Belges se déclare satisfaits des principales mesures adoptées par le gouvernement De Wever.
À constater les mouvements sociaux ou à lire les médias mainstream, c’est une sacrée surprise. D’autant qu’un sondage relativement récent montrait que les majorités fédérale et régionale ne tenaient déjà plus la route quant au soutien populaire. C’est bien simple : avant même les fameux 100 jours, l’Arizona pouvait aller se rhabiller, expliquaient certains commentateurs.
Mais le plus symptomatique est que les réformes « libérales » voire « ultra-libérales » telles la limitation des allocations de chômage à deux ans et l'alignement des conditions de pension des fonctionnaires sur celles du secteur privé entraînent un large soutien, jusqu’à 70 %. Mais la taxation « égalitaire » sur les plus-values également…
Nos compatriotes soutiennent également le relèvement du budget de la Défense, la fusion des zones de police bruxelloises et… la détention à l’étranger de prisonniers sans papiers. Seuls les électeurs de Vooruit (socialistes flamands) craignent que les efforts soient inéquitablement répartis.
En santé, les quelques 5.000 Belges interrogées approuvent l’interdiction de fumer en terrasse et l'élargissement de l'euthanasie aux personnes atteintes de démence.
On peut parier que les médecins ne pensent pas autrement que la moyenne de la population sur toutes ces matières, à l’exception sans doute du regard qu’ils portent sur les réformes de Frank Vandenbroucke, comme un récent sondage du jdM l’avait démontré.
Nonobstant, l'enquête révèle, côté francophone, une fracture de plus en plus béante entre ceux qui approuvent le gouvernement et ceux qui s’en méfient.
Les hommes politiques devraient être extrêmement attentifs à cette polarisation croissante de la société entre ceux qui gagnent et « ceux qui ne sont rien » (dixit Emmanuel Macron).