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Cabotégravir LA dans la PrEP: zéro infection et bonne adhésion thérapeutique sur un an de suivi de l'étude PILLAR

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Les études évaluant l'implémentation de la PrEP basée sur les antirétroviraux injectables à longue durée d'action, principalement le cabotégravir, ont occupé le devant de la scène lors de l'édition 2025 de la CROI. Parmi celles-ci, on retiendra l'étude américaine de phase 4 PILLAR, qui montre que sur une période de suivi de 12 mois, le cabotégravir LA, administré tous les deux mois en IM, a été bien poursuivi par la majorité des participants, sans qu'aucune contamination par le VIH ne soit objectivée.

PILLAR est un essai de phase 4 évaluant l'implémentation du cabotégravir LA dans 17 cliniques américaines, principalement en charge d'HSH et d'hommes transgenres. Les principales évaluations cliniques prises en compte étaient l'incidence du VIH, les modes de dépistage du VIH, l'incidence des infections sexuellement transmissibles, ainsi que la persistance, la sécurité d'emploi et la tolérance du traitement sur une période de suivi d'un an.

Entre mai 2022 et août 2023, 201 participants ont été recrutés pour initier une PrEP par cabotégravir LA. L'âge moyen des participants était de 35 ans, 26% étaient d'origine afro-américaine, 38% étaient des hispaniques, 6% étaient des hommes transgenres et 78% avaient déjà suivi une PrEP orale au cours des six mois précédant leur inclusion dans l'étude PILLAR.

Les principaux résultats de l'étude PILLAR peuvent être résumés comme suit :

1) Aucune contamination par le VIH n'a été signalée sur le suivi total de 12 mois.

2) Evaluée à 6 et 12 mois de suivi, la persistance du traitement par cabotégravir LA a été objectivée, respectivement, chez 85% et 72% des participants de l'étude.

3) Au total, 27 participants (26 HSH et 1 homme transgenre) ont contracté une infection sexuellement transmissible identifiée lors de la dernière visite d'étude (gonorrhée n = 14, chlamydia n = 12 et syphilis n = 7).

4) La plupart des sites de l'étude (94%) ont utilisé le test d'antigène/anticorps (Ag/Ac) du VIH lors du dépistage, 71% ont utilisé le test ARN du VIH-1, et 65% ont eu recours à la fois au test Ag/Ac et ARN du VIH-1.

5) Dans l'ensemble, 70% des participants ont reçu toutes des injections prévues en heure et en temps, soit tous les deux mois avec une fenêtre de sept jours avant ou après la date prévue. Seuls cinq participants ont manqué une injection et reçu du cabotégravir sous forme orale (n = 1) ou une formulation alternative de PrEP (n = 4).

6) Les effets indésirables liés au cabotégravir étaient rares, la douleur au point d'injection étant le plus fréquemment rapportée. Au total, 11 participants (5%) ont présenté des effets indésirables ayant entraîné l'arrêt du traitement, principalement à cause de la douleur au site d'injection.

En conclusion, ces données sur l'implémentation du cabotégravir LA injectable pour la PrEP obtenues en conditions de vie réelle confirment l'efficacité du cabotégravir LA comme option de PrEP associée à taux élevé de poursuite du traitement . De plus, aucun cas de contamination par le VIH n'a été observée au cours des 12 mois de suivi, quelle que soit la ou les méthodes de dépistage utilisées, ce qui suggère une possible recommandation de dépistage moins contraignante à l'avenir.

Réf: Pilgrim N. et al. Abstract 196, CROI 2025, San Francisco.

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Écrit par Dr Jean-Luc Schouveller

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